Le tabagisme et la toxicomanie ont pris ces derniers temps une proportion inquiétante. Une lutte au plus haut niveau est engagée pour mettre fin à ce fléau social. Tout un chacun est également appelé à s’engager dans cette lutte qui devrait être menée avec toute la population.
Un danger pour la société et la santé publique. Le tabagisme et la toxicomanie font des ravages chez les jeunes et les moins jeunes, créant ainsi des frustrations et de troubles au niveau des familles et de la société et par ricochet, la paupérisation des ménages concernés. «Un toxicomane, notamment un consommateur de drogue injectable, pourrait débourser au moins 50.000 ariary par jour pour ses doses quotidiennes», a-t-on souligné. «Il est temps de mettre fin à ce fléau. Nous devrons lutter ensemble pour remporter cette bataille», a indiqué le président de la République, Andry Rajoelina. C’était hier, à Itaosy, lors de la cérémonie d’inauguration du premier centre de sevrage public pour les toxicomanes, les personnes dépendantes au tabac et à la drogue dure. Cette structure fait partie intégrante du bâtiment qui servira de local administratif à l’Office national de lutte antitabac (Ofnalat).
A cette occasion, le chef de l’Etat a donné des instructions pour renforcer la chasse et la poursuite des fournisseurs et dealers de drogues. «Nous devrons prêter main-forte aux parents et aux familles dans leurs efforts pour soigner et rétablir la santé de leurs enfants tombés dans le piège de la toxicomanie. Les portes de ce centre leur sont ouvertes», a ajouté le président de la République.
Traitements et suivis
Ce centre de sevrage tabagique est ouvert à tous ceux qui ont besoin d’aide pour se désintoxiquer. «Des médecins et des psychiatres y travaillent pour fournir les traitements et les accompagnements nécessaires pour soigner les victimes», a précisé le ministre de la Santé publique, le Pr. Zely Arivelo Randriamanantany. Les traitements peuvent s’étaler sur cinq à dix jours. A l’issue de cette étape, les patients bénéficient d’un suivi psychologique. Les consultations se feront gratuitement comme c’est le cas dans les hôpitaux publics. Ainsi, le coût des traitements dépend des prix des médicaments dont les patients ont besoin.
Toujours dans le cadre de l’amélioration de la santé publique, un hôpital «Manarapenitra» sera également érigé à Itaosy. Le président de la République Andry Rajoelina a procédé à la pose de la première pierre de cette infrastructure à la fin de la cérémonie d’hier.
Fahranarison