Destination Antsirabe: les gares routières sont prises d’assaut

Les destinations Antsirabe, Ambatolampy, Ambohimandroso, Ampitatafika et Antanifotsy sont actuellement prises d’assaut par les passagers à la gare routière Fasan’ny Karana. Et les taxis-brousse desservant ces localités ne se privent pas outre mesure d’aligner le montant de leurs tickets sur ceux des « services plus ».

Vingt mille ariary au lieu de 15.000 ariary pour joindre Antsirabe, et 8.000, voire 10.000 ariary pour aller à Ambatolampy, contre 6.000 ariary auparavant. D’après les explications de certains chauffeurs, cette hausse des prix a été décidée afin d’amortir leur « retour à vide » à Tana.

Les « services plus » eux aussi, n’ont pas échappé à cette règle d’engouement, puisqu’il faut actuellement débourser dans les 20.000 ariary par personne pour aller à Antsirabe, et 25.000 ariary pour les VIP. A la différence des taxis-brousse « ordinaires », les véhicules utilisés par ces
« services plus » sont plus sûrs et confortables. Mieux, les heures de départs comme les arrivées ainsi que la durée des trajets y sont toujours respectées.

Les trafics ont doublé

A cause de cet engouement des usagers, les véhicules qui prennent le départ pour An­tsirabe, Ambatolampy, Am­bohimandroso, Ampitatafika et Antanifotsy ont au moins doublé. A la gare routière Fasan’ny Karana, on a dénombré avant-hier 162 départs pour Antsirabe, alors qu’en temps normal, on n’en enregistre qu’un peu plus de 70. Situation à peu près similaire pour la destination Amba­tolampy, où il y a eu le même jour, 110 départs, contre la moitié de ce chiffre en saison normale, selon les explications d’une responsable régionale de cette gare.

Pour la société Soatrans Plus, une vingtaine de voitures ont pris le départ mardi dernier pour joindre Antsi­rabe, contre une quinzaine en temps normal et à peu près le même trafic pour la destination Ambatolampy.
Migration

Les gens du monde rural de la région Vakinankaratra, notamment les jeunes, migrent vers d’autres régions à la recherche d’activités moins pénibles que le travail des champs. En ces temps de grandes vacances et de froid, ces migrateurs retournent à leurs lieux d’origine pour rendre visite à leur famille, procéder au « Famadihana » (retournement des morts) ou à la circoncision. Ce qui expliquerait pour beaucoup cet engouement des voyageurs.

Sera R.

Partager sur: