Alors que les agents municipaux de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ferment les yeux sur leurs activités encore illégales, les taxi-bicyclettes se montrent de plus en plus indociles.
Dans la journée d’hier, sur l’axe Anosibe, les agents municipaux ont ordonné les taxi-bicyclettes de faire demi-tour pour entrave à la circulation. Ces derniers ne l’entendent pas de cette oreille et se sont même révoltés. Ils dénoncent un « deux poids deux mesures » en soulevant le cas des taxi-motos. Ce qui a poussé les forces de l’ordre à interpeller trois d’entre eux pour refus d’obtempérer et à procéder à la mise en fourrière de leur bicyclette.
Après avoir manifesté, les « grévistes » ont rejoint le parc de la mise en fourrière d’Anosipatrana pour réclamer l’affranchissement des bicyclettes. « Ce qui est tout fait impossible, car non seulement ils exercent illégalement, mais ils refusent aussi d’obtempérer », a indiqué le chef de corps de la police municipale, le commissaire Ostrom Whenss. Le calme est revenu sur les lieux vers 15 heures.
Une clause non respectée
Si certaines communes périphériques d’Antananarivo ont autorisé les taxi-bicyclettes à exercer dans leur circonscription, comme c’est le cas de la commune rurale d’Ampitatafika, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’a pas encore donné son aval.
« D’ailleurs, à titre de compromis, à l’issue d’une rencontre entre la CUA et leurs représentants il y a exactement un an de cela, ils sont autorisés à rouler jusqu’au pont d’Anosizato. Ils n’ont jamais respecté cette clause », a rappelé la Direction de transport et mobilité urbaine (DTMU) de la CUA.
Force est de constater que les taxi-bicyclettes envahissent petit à petit le centre-ville ces derniers jours et commencent également à perturber la circulation. Selon le président de leur association, Ravazaha, il y a trois mois de cela, leur nombre tourne autour de 500, rien que sur l’axe Anosizato-Anosy, et plus de 1.000 dans la ville d’Antananarivo.
Le tarif d’une course est de 1.000 ariary entre Ampitatafika et Anosizato ou entre Anosizato et Ankadimbahoaka. Face à la concurrence,
certains d’entre eux n’hésitent pas à descendre jusqu’à 500 ariary.
Sera R.