Que vaut la parole d’un homme qui se dédit à chaque occasion? Faut-il encore le prendre au sérieux? Ce sont des questions auxquelles l’on est en droit de poser ces derniers temps, depuis que l’actuel président du Sénat prend le malin plaisir à tourner en bourrique l’opinion publique. Et pour cause, dans une récente conférence de presse, il avait reconnu officiellement avoir renoncé à ses fonctions de président par intérim avant de dire, quelques jours après, le contraire. Pas plus tard que dimanche dernier, lors d’une interview, qu’il s’était préparé à cette fonction et qu’il n’est pas du genre à renoncer à ses responsabilités. Entre ce qui était dit auparavant et ce qu’il avait annoncé dernièrement, lequel faut-il prendre en compte? Une chose est sûre, il est difficile de lui faire confiance.
Toutes ces gesticulations confirment d’ailleurs qu’il ne faut pas avoir confiance en lui. Il s’agit d’une affaire de haute importance. Diriger un pays, que ce soit par intérim ou pas, n’est pas une mince affaire. Il est de personne, comme lui apparemment, ne mérite pas de se trouver à la tête d’un pays de par sa personnalité. Trop versatile pour être prise au sérieux pour une aussi lourde responsabilité. Visiblement, l’actuel président du Sénat en fait partie. Ses dernières déclarations confirment des appréhensions de ceux qui ont eu des doutes en lui. D’ailleurs, aussi étrange que cela puisse paraître, ses interventions tombent au moment où on l’espérait le moins, soit à la veille de la campagne électorale et que le collectif semble au bout de course. Un genre de déclaration donc, qui risque, encore une fois, de semer la discorde dans un climat politique déjà en ébullition.
Cela étant, à travers ce genre de déclaration, il met en jeu sa crédibilité et celle de l’institution qu’il dirige. Il est tout à fait logique que demain, il soit débarrassé de son perchoir car à force de jouer avec la versatilité, ses collègues vont finir par prendre les précautions nécessaires. Et c’est tout à fait dans l’ordre des choses.
Rakoto