Du chemin reste encore à faire dans la mise en œuvre de la politique du genre à Madagascar, selon le constat du mouvement féministe «Nifin’Akanga», luttant exclusivement contre toutes formes de violences faites aux femmes ainsi que pour leurs droits.
«Certes il y a la loi sur la Violence basée sur le genre (VBG) en 2019, mais cela n’est qu’un début», a fait savoir la cofondatrice du mouvement, Kemba Ranavela, lors d’un atelier samedi. Cette dernière de souligner qu’avec le peu de recours juridiques ou de soutien des autorités, les femmes restent toujours victimes de violences sexuelles et domestiques. D’autant plus, l’administration n’est encore que peu compétente à prendre en charge les victimes. «Il reste beaucoup à faire pour atteindre l’égalité des sexes et garantir que les femmes puissent pleinement exercer leurs droits au pays», a conclu Kemba Ranavela.
Feuille de route
Face à ce contexte, Nifin’Akanga a pris l’initiative d’élaborer un document cadre dénommé «feuille de route des femmes» qui a fait l’objet d’une présentation à travers un atelier au Radisson Blu Tana Water Front samedi. «Divers acteurs des sociétés civiles, leaders traditionnels, médias, personnalités publiques et des techniciens de l’administration ont contribué à l’élaboration de ce document», a indiqué Kemba Ranavela. Elle a également ajouté que ce document est axé sur une quarantaine d’actions précises et faisables en un mandat présidentiel. Le mouvement a l’intention de le présenter aux candidats afin qu’ils s’en inspirent et s’engagent d’une manière palpable tout au long de leur mandat s’ils sont élus, ou encore de mener un fort plaidoyer dans sa mise en œuvre auprès de la chambre basse.
Sera R.
French