Malgré les moult tentatives des opposants à vouloir investir la place du 13-mai pour s’exprimer, avec ce que cela suppose de cuisants échecs par la suite, ils continuent encore à s’évertuer dans cette démarche au lieu de se focaliser sur le scrutin du 16 novembre. Peut-être bien qu’ils s’attendent à ce que la communauté internationale se prononcerait en leur faveur et ne reconnaîtrait pas ainsi la voix des urnes, sinon dans le pire des cas, de provoquer l’effusion de sang pour discréditer le régime en place.
Sauf qu’on n’en est pas encore là, et la communauté internationale elle-même s’est déjà prononcée en faveur du processus électoral. Ce qui, en d’autres termes, signifierait qu’elle reconnait en la Ceni, la HCC et dans une large mesure le gouvernement collégial leur « régularité », contrairement aux idées véhiculées par le camp d’en face comme quoi, ces trois entités penchent vertement en faveur du « candidat d’Etat ».
Vu sous cet angle, l’unique recours susceptible à ces opposants d’évincer le grandissime favori serait donc de provoquer un bain de sang, comme cela a d’ailleurs été toujours le cas à chaque fois qu’il y a eu changement de régime dans le pays, en vue de discréditer les autorités en place. Mais dans ce cas, qu’est-ce qui nous dit que la responsabilité ne sera pas partagée, que cela incomberait uniquement aux forces de l’ordre et à ceux qui leur donnent des ordres, alors même que la source originelle des tirs aura été une manifestation interdite ?
Pour dire, en fin de compte, que les opposants sont désormais acculés à « composer autrement ». Pour ce faire, une alternative suggérée par un politicien de la place et un influenceur établi dans l’hexagone pourrait leur être salutaire : soutenir unanimement l’homme du « Mihava Tour », le seul parvenu jusqu’ici à rivaliser avec le grand favori, en termes de pérégrinations électorales.
Rakoto