Des efforts restent à déployer pour concrétiser l’engagement de Madagascar en faveur des droits de l’enfant. La Grande île a reçu plus d’une centaine de recommandations à l’issue de l’évaluation de la mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée le 20 novembre 1989, que le pays a ratifiée le 19 mars 1991.
De nombreux défis restent à relever. Les recommandations du Comité des droits de l’enfant émises en février 2022, en réponse au rapport soumis par Madagascar, reflètent l’envergure des actions qui devraient être menées pour permettre à chaque enfant de jouir de ses droits.
«Ces recommandations touchent tous les secteurs, dont l’éducation, la vaccination, la santé ou la protection des enfants face aux exploitations et abus sexuels», a soulevé la représentante de l’Unicef à Madagascar, Christine Jaulmes, hier à la City Ivandry, lors du vernissage de l’exposition photo qui retrace les actions déjà entamées par cet organisme onusien en collaboration avec tous les partenaires.
En matière d’éducation, le Comité a souligné l’importance de garantir l’accès à l’éducation gratuite et de qualité, améliorer le taux de scolarisation, de fréquentation scolaire et d’achèvement de la scolarité de tous les enfants, en particulier au niveau secondaire. Actuellement en effet, «plus de 40% des enfants qui entrent en primaire ne finissent par leur scolarité. Par ailleurs, plus de 39% des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans. Cela signifie, pour la plupart, la fin des études», a regretté la N°1 de l’Unicef à Madagascar.
Sur le plan sanitaire, le taux de couverture vaccinale a fortement chuté avec la crise du Covid-19. Sachant qu’un enfant sur trois n’a jamais été vacciné. Cette situation expose ces enfants à des maladies très dangereuses, tout en entraînant des risques d’épidémie. L’exploitation et les abus sexuels subis par les enfants, préoccupent gravement aussi le Comité des droits de l’enfant.
Les conséquences d’El Niño fortement redoutées
La crise climatique touche aussi fortement les enfants de la Grande île, qui figure parmi les pays les plus affectés par le phénomène climatique El Niño. En ce moment, l’Unicef redoute les conséquences de ce phénomène qui pourrait déclencher un nouvel épisode de sécheresse dans le Sud, avec des conséquences dramatiques sur la nutrition des enfants.
Au vu de ces situations, l’Unicef incite toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour faire de la promotion des droits de l’enfant une priorité au cœur de tout programme de développement en cette célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant.
Fahranarison
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