Les Forces de défense et de sécurité seront intransigeantes afin de faire respecter l’ordre et la sécurité à l’approche de la proclamation officielle du résultat de l’élection. Des mesures seront ainsi prises face à toutes tentatives de déstabilisation selon l’Emmonat.
Tolérance zéro envers les fauteurs de troubles. C’est en quelque sorte le message lancé par les hauts responsables des forces de défense et de sécurité regroupés au sein de l’Etat-major mixte opérationnel au niveau national (Emmonat), hier au Toby Ratsimandrava. Une déclaration qu’ils ont faite face aux pressions et menaces que subiraient les membres de la Haute cour constitutionnelle (HCC) actuellement. A quelques jours de la date prévue pour la proclamation du résultat officiel de l’élection présidentielle par la Cour en effet, les propos tendant à faire pression sur les juges de la HCC se multiplient.
« Ces pressions proviennent notamment des membres de la société civile, des acteurs politiques ou encore de certains éléments des forces de l’ordre que ce soit en service ou ceux qui sont déjà partis à la retraite », a affirmé le sous-chef d’Etat-major chargé des opérations de l’Etat-major des Armées, le général William Andriamasimanana.
Résultat de la HCC
A entendre ce responsable, des mesures seront prises pour assurer la sécurité et l’ordre avant, pendant mais surtout après la proclamation du résultat officiel de l’élection. Ces derniers jours en effet, des membres de l’opposition ont multiplié les déclarations selon lesquelles, ils ne vont pas accepter le résultat du scrutin et comptent même mener des actions allant dans ce sens. Le général William Andriamasimanana souligne ainsi que les Forces armées ne jurent que sur le résultat qui sera proclamé par la HCC. De ce fait, le président qui sera annoncé vainqueur à l’issue de ce résultat sera pour eux le nouveau Chef suprême des Armées, et non moins président de tous les Malgaches.
Obligation de réserve
Concernant le cas des militaires, le responsable a rappelé l’obligation de réserve qui s’applique aux personnes exerçant cette fonction. Il a souligné que la prise de parole en public des hommes en uniforme est soumise à une autorisation préalable. Ces autorisations peuvent être délivrées soit par le commandant de la Gendarmerie nationale, soit par le chef de l’Etat-major des Armées, ou encore par le directeur général de la Police nationale.
A noter que ces derniers temps, certains hommes en uniforme ont agi contrairement aux règlements régissant les Forces de défense bet de sécurité, comme cette obligation de réserve et bien d’autres. C’était le cas notamment des deux officiers qui ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été soupçonnés d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incitation à la mutinerie. Ce serait également pour prévenir d’autres tentatives allant dans ce sens que l’Emmonat a apporté cette précision.
Tsilaviny Randriamanga