La nomination de Richard Ramanambitana, au titre du Président de la délégation spéciale (PDS), a mis fin à la vacance de siège à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo. La cérémonie officielle y afférente s’est déroulée hier à l’Hôtel de ville à Analakely, en présence du ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire Naina Andriantsitohaina, ancien maire de la Capitale.
Richard Ramanambitana n’est pas un nouveau dans la gestion de la Commune. Il a déjà occupé des fonctions de directeurs au sein de la CUA. C’est à lui qu’a été confiée, entre autres, la direction générale des relations avec les institutions au sein de la municipalité. En un mot, un homme plein d’expérience que Naina Andriantsitohaina l’a rappelée dans son discours, en résumant le CV du nouveau PDS. Compte tenu du profil du nouveau maire, «les habitants de la Capitale ne seront pas déçus», a souligné le ministre.
«Vous connaissez très bien la ville ainsi que la Commune et son personnel. Vous êtes également au courant des réalisations puisque vous faisiez partie de l’équipe pendant un certain temps. Nous savons que vous allez poursuivre les efforts déjà déployés pour le développement de la ville tout en lui apportant un nouveau souffle», a fait savoir Naina Andriantsitohaina.
Homme de confiance
A vrai dire, Richard Ramanambitana n’est pas n’importe qui. C’est également l’homme de confiance du président de la République. Deux fois coordinateur national du QG Arena, notamment durant les élections présidentielles de 2018 et 2023, le nouveau PDS d’Antananarivo fait également partie des six sénateurs de Madagascar nommés par Andry Rajoelina. La plateforme dont il est issu, le «Isika fikambanana miara-dia amin’i Andry Rajoelina (IFI)», a soutenu le président durant les élections de 2018 et de 2023.
Urgences
Le nouveau PDS ne va pas chômer vu les urgences auxquelles il doit faire face, depuis que le siège du maire est vacant. A citer la réhabilitation des infrastructures routières dans la commune, la gestion des ordures… qui pourraient contituer le cheval de bataille de l’opposition pour les prochaines élections municipales dans neuf mois. Or, gagner ces élections est également un défi que le PDS et son équipe devraient relever car seuls les résultats comptent.
Vu cependant le parcours politique ainsi que son expérience, Richard Ramanambitana est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Dans son allocution d’ailleurs, il a appelé les citoyens, ainsi que les différents responsables du pays à lui prêter main forte.
«J’en appelle à la collaboration des citoyens à œuvrer ensemble dans l’embellissement de notre ville et relever ensemble les défis majeurs auxquels fait face notre Capitale. En tout cas, de mon côté, je m’engage corps et âme dans ma mission», a-t-il déclaré lors d’une brève allocution.
Tsilaviny Randriamanga