L’Indice de pérennisation des Organisations de la société civile (OSC) œuvrant à Madagascar, ne cesse de s’améliorer, surtout au cours des quatre dernières années. Le rapport de l’année 2021, a été présenté hier à l’Hôtel Le Pavé Antaninarenina.
Initié en 1997 par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), cet indice analyse chaque année l’environnement et la viabilité des OS dans le monde. Pour le cas de Madagascar, depuis 2018, son score est passé de 4,4 à 4,1 en 2021. La Grande île se trouve dans la catégorie de la pérennisation en évolution, c’est-à-dire entre 3,1 et 5 points.
Ce score a été calculé par un panel d’experts, sous la conduite de l’ONG Voahary Salama sur la base de 7 critères principaux (le contexte juridique, la capacité organisationnelle, la viabilité financière, le plaidoyer, les prestations de services, l’infrastructure sectorielle et l’image publique). Madagascar a répondu à la plupart des critères, d’après toujours le résultat. Sauf pour le critère se rapportant au financement. En dépit d’une hausse de leur volume de financement en 2021, la viabilité financière des OSC demeure préoccupante et se trouve dans la catégorie de la pérennisation entravée, qui est de 5,1 à 7.
Ressources
Et pour cause, les OSC ne peuvent pas toujours générer des ressources propres et dépendent toujours des financements extérieurs, souvent ponctuels ou à l’occasion d’un projet. Cette situation est due à l’absence de cadre juridique régissant leurs activités. Seule exception, la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 et la période de famine dans le Sud, car les fonds déployés pour y faire face ont profité aux OSC travaillant des situations d’urgence humanitaire. Certaines petites organisations ont même réorienté leurs activités. Elles ont même bénéficié d’une augmentation de financement.
Tsilaviny Randriamanga
French