Fuite en avant !

A part le problème de fuite de sujets, l’examen du BEPC s’est déroulé comme prévu, a laissé entendre sans se sourciller un responsable auprès du ministère de l’Education nationale. Tant qu’on y est, il fallait aussi ajouter que c’est un phénomène récurrent dans le monde et Madagascar ne fait pas exception. On aura tout vu, tout entendu, mais cette mauvaise manière de minimiser les faits et la gravité de la situation, pour se dédouaner de toute la responsabilité, frise carrément le ridicule. Franchement, personne n’est dupe.
Quelque chose ne va pas dans le secteur de l’éducation nationale. Et l’essentiel est de savoir pourquoi, pour que le même problème devenu « banal », ne se répète pas encore et encore. Comme si c’est déjà ancré dans le système éducatif malgache, à la fois attendu et inéluctable.
Effectivement, des fuites avérées de sujet ne datent pas d’hier, et perturbent à chaque fois le déroulement des examens et sèment la panique chez les candidats. Suspendre une épreuve et ne pas utiliser le sujet de secours prévu en cas de problème, car faisant également l’objet d’une fuite, témoigne de la gravité de la situation, découlant d’une mauvaise organisation, quoi que l’on puisse dire. Pis encore, envoyer par SMS au chef de centres le sujet de remplacement à copier sur le tableau noir de chaque salle d’examen. Du coup, la durée de l’épreuve a été décalée de plusieurs heures.
Sous cet angle, les responsables n’ont pas su tirer des leçons du passé. Car entre la phase de conception de sujets d’examen, à huis clos dans un endroit tenu secret et celle de l’impression, il y a une faille quelque part, source de cette fuite difficile que les responsables sont incapables de colmater. C’est pourquoi chaque année, le même problème et la même fuite en avant.

JR.

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