Mahajamba Usine – Mahajanga II: le bureau de la gendarmerie attaquée par des villageois

Un gendarme blessé, une porte cassée, des meubles détruits. Le poste avancé de la gendarmerie de Fenoari­vo, commune rurale de Ma­hajamba Usine, district de Mahajanga II, a été pris d’assaut par des villageois dé­chainés, avant-hier dans la matinée.
Vers 9h, une cinquantaine d’individus en furie s’est attroupée devant le poste de la gendarmerie de Fenoarivo pour réclamer la tête d’un présumé assassin qui y a été placé en garde à vue.
La situation a dégénéré très vite, sans que les gendarmes en poste au sein de l’unité n’aient eu le temps de se préparer. Les villageois ont envahi le bureau et l’ont saccagé. Un gendarme qui a tenté de les empêcher d’entrer a été roué de coups.
Afin de disperser la foule, les autres éléments ont décidé finalement de faire des tirs en l’air et plus tard, les envahisseurs ont déserté la zone.

Mobilisées en urgence
Les autorités locales ont dû se mobiliser en toute urgence. Les élus locaux, le chef de district, le commandant de la gendarmerie nationale ainsi que des renforts en provenance de la ville de Mahajanga, s’étaient déployés sur place dès avant-hier, quelques heures après les événements, en vue d’apaiser la situation et rétablir l’ordre sur place.
Actuellement, le calme est revenu dans la localité suite aux dialogues menés par les autorités avec les ma­nifestants. Néanmoins, de nombreux éléments des forces de l’ordre restent présents dans la zone pour in­tervenir immédiatement en cas de rebondissement de situation.

Découverte macabre…
Tout a commencé lorsque le cadavre d’un employé de la commune rurale de Mahajamba Usine a été retrouvé dans le fokontany de Besakoa, le 10 juillet. L’examen du corps a révélé qu’il s’agissait d’un homicide.
Des rumeurs ont couru dans le village plus tard, selon lesquelles le meurtrier a été arrêté par la gendarmerie. Les proches de la famille de la victime accompagnés de nombreux villageois se sont rués auprès du poste de gendarmerie avant-hier pour réclamer à ce qu’on leur livre le suspect. La gendarmerie a toutefois indiqué qu’aucune personne n’a encore été interpellée dans cette affaire. La foule a voulu, elle-même, confirmer l’exactitude de ce qu’on leur a avancé, et a envahi le bureau de la gendarmerie.

ATs.

Partager sur: