«Par voie des urnes: laissez le peuple juger librement». C’est l’un des axes d’une lettre ouverte émanant des intellectuels qui se réunissent au sein du Groupement national des experts et des professeurs des universités pour le développement (GNEPUD), conduit par le Pr Mamisoa Fredy Andriamalala, partagé à quelques organes de presse hier. S’adressant au président de la République et à tous les acteurs politiques, le groupe note que dans la conjoncture actuelle, «ni une concertation nationale hors cadre constitutionnel voulue par des opportunistes de tout poil, ni des motions politiques sources de crise institutionnelle et d’instabilité, n’est pertinente».
La lettre soutient que «seule l’élection démocratique libre et inclusive est légitime et garantit la stabilité politique et la paix sociale» et qu’ «Il n’y pas d’élection gagnée à l’avance». Le GNEPUD souligne par ailleurs que l’alternance démocratique fondée sur des élections libres et transparentes ne devrait pas être remise en cause par ceux qui ont perdu aux élections ou ceux qui savent au préalable qu’ils vont perdre les élections. «Ceux-ci ne devraient pas procéder à des actes hors cadre anticonstitutionnels ou actes séduisants en vue de perturber la tenue des élections en 2023», ajoute le groupe tout en rappelant que la CENI et les partis politiques devraient faire plus d’efforts pour mobiliser les cinq millions d’abstentionnistes en 2018 et les trois millions d’électeurs non encore inscrits sur les listes.
Le groupe a par ailleurs affiché sa condamnation relative aux actions qui freinent le processus démocratique et renforcent la pauvreté. «Les crises politiques et institutionnelles détruisent notre pays», ajoute le GNEPUD, tout en invitant le chef de l’Etat à effectuer le bilan de son mandat et sa politique de développement à travers le «Loabary andasy».
Rakoto