Une lutte sans merci

Le top départ pour les candidats aux élections législa­tives est désormais donné, même si la campagne électorale officielle ne débute que dans moins de trois semaines. En effet, ce qui aura lieu à partir du 8 mai ne sera que la continuité de ce qui se passe actuellement. Avec l’officialisation de leur candidature, ainsi que l’octroi de leur numéro
d’ordre dans le bulletin unique, les candidats disposent
désormais de ce dont ils ont besoin pour poursuivre leur précampagne. Certains d’entre eux ont même déjà commencé à publier sur les réseaux sociaux leur numéro d’ordre dans le bulletin unique. D’ailleurs, aucun texte ne les empêche de procéder ainsi du moment qu’ils ne mentionnent pas le terme « votez pour moi ».
En tout cas, au-delà des mots, les gestes de certains candidats dans cette course pour les législatives semblent inciter plus les habitants à voter pour eux. L’expérience durant les différentes élections ont d’ailleurs déjà démontré qu’il ne suffit pas d’un mot pour convaincre les électeurs. Ce serait donc pour cette raison que la plupart des candidats se précipitent déjà dans des batailles médiatiques en vue d’obtenir la sympathie des habitants de leur circonscription. Des requêtes en ce sens ont été déposées parfois par leur futur adversaire, mais compte tenu du vide juridique, la Haute cour constitutionnelle (HCC) n’a eu d’autres choix que de rejeter les demandes tendant à disqualifier des candidats.
Au fur et à mesure que les élections approchent, la situation risque de se réchauffer un peu plus. En effet, des candidats entendent déployer les grands moyens afin de pouvoir gagner sans difficulté le scrutin. Une assertion valable, aussi bien pour les candidats de l’opposition que ceux soutenant le pouvoir en place. Les 20 jours prévus par les textes risquent donc d’être la période de campagne électorale des candidats qui n’ont pas de moyen.

Tsilaviny Randriamanga

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