Accès à l’électricité: 30 milliards de dollars nécessaires pour l’Afrique

« Des investissements publics de l’ordre de 30 milliards de dollars seront nécessaires » afin de connecter 250 millions de personnes avec des systèmes d’énergies renouvelables décentralisés ou des réseaux de distribution. C’est ce qu’a déclaré le Groupe de la Banque mondiale dans un communiqué publié conjointement avec le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) annonçant un projet commun « d’électrifier 300 millions de personnes sur le continent d’ici 2030 ».
Cette initiative part du constat selon lequel « plus de 600 millions d’Africains vivent sans électricité », ce qui « entrave le développement dans des secteurs cruciaux tels que la santé, l’éducation et l’inclusion numérique ». Pour inverser cette tendance, le projet conjoint vise à « réduire de moitié le nombre actuel de personnes privées d’électricité en Afrique ».
La Banque mondiale prévoit de connecter 250 millions de personnes grâce à des systèmes d’énergie renouvelable décentralisés ou des réseaux de distribution. La Bad s’engage quant à elle à soutenir 50 millions de personnes supplémentaires dans cette démarche.
Madagascar, confronté à des défis similaires, se trouve parmi les pays les moins électrifiés du monde. Selon les dernières données de la Banque mondiale, plus de 18 millions de Malgaches n’auraient pas accès à l’électricité, classant la Grande île au 13e rang des pays les moins électrifiés au monde. Pourtant, des initiatives comme le projet de Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar (Decim), financé à hauteur de 400 millions de dollars par la Banque mondiale, ont été déployées pour changer la donne. Ce projet vise à fournir un accès à l’électricité à 10 millions de personnes supplémentaires, portant ainsi le taux d’accès à 67%.
Outre le besoin de financement, « des politiques gouvernementales seront nécessaires pour attirer les investissements privés et réformer les services publics, notamment à travers des mécanismes tarifaires protégeant les plus démunis », note les deux entités. Ce projet représente également une opportunité majeure pour le secteur privé, avec « un potentiel d’investissement de 9 milliards de dollars dans les énergies renouvelables distribuées, ainsi que des opportunités dans les énergies renouvelables connectées au réseau ».

Arh.

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