Agriculture durable: le Padap fait ses preuves dans quatre régions

Le Projet d’agriculture durable par une approche paysage (Padap) arrive cette année à son terme avec des résultats prometteurs. La cérémonie officielle de clôture s’est tenue hier à l’hôtel Carlton Anosy.

Lancé en 2017 en réponse aux besoins identifiés par le projet Bas­sins versants – périmètres irrigués (BVPI) et le Pro­gramme Environnemental III, le Padap s’est déployé dans cinq paysages dans quatre régions à savoir : les paysages de Iazafo et Soa­nierana-Ivongo pour l’Ana­lanjirofo ; le paysage de Ma­rovoay pour Boeny ; le paysage d’Andapa pour Sava et le paysage de Bealanana pour Sofia.
Le projet s’est articulé autour de quatre principaux volets. Sur le plan des infrastructures, le Padap a rénové et réhabilité 76 barrages hydrauliques, 214 kilomètres de canaux, ainsi que 10 ponts, facilitant l’irrigation de 3 315 hectares de périmètres et la rénovation de 77 kilomètres de pistes, afin d’améliorer l’accessibilité aux marchés des agriculteurs.
Concernant le secteur de l’agriculture, le Padap soutient les agriculteurs en leur fournissant des semences améliorées, des engrais et des intrants agricoles. Il a également vulgarisé des techniques agricoles avancées et formé 289 paysans semenciers. Par ailleurs, 3.685 paysans adoptants pratiquent désormais l’agroécologie.
« Pour la riziculture en particulier, le rendement moyen pour les bénéficiaires du projet, est passé de 2,5 – 3 t/ha avant l’arrivée de Padap à 5 – 5,5 t/ha », a indiqué Herinarivo Razafindralambo, responsable technique du Padap.

Environnement et développement humain
D’après Oliva Rafalima­na­na, coordinatrice nationale du Padap, « le projet a également joué un rôle essentiel sur le volet environnemental, notamment dans la préservation des forêts en appuyant la gestion durable de 652.171 hectares de surfaces protégées, avec la production de 1,7 million de jeunes plants par 114 pépiniéristes dans les quatre régions d’intervention ».
Et sur le plan socio-organisationnel, le Padap a favorisé le développement hu­main en intégrant les communautés de base à différentes étapes du projet. 70 communautés de base (Coba) sont désormais opérationnelles dans la gestion durable de 217.140 hectares de forêts.
Sous la tutelle technique du ministère de l’Agricultu­re et de l’élevage (Minae), le Padap a été réalisé en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), ainsi que le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène (MEAH). Fi­nan­cé par l’Association internationale de développement (IDA), le Global Envi­ronment Facility et l’Agence française de développement (AFD), le projet a atteint ses objectifs, mais des défis subsistent. Les structures de relais locales et les projets en cours sont désignés pour pérenniser les réalisations dans les zones d’intervention du Padap.

Arh.

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