Atsimo Andrefana: des conférences-débats sur les projets miniers

Le projet Taratra, porté par la Conférence des évêques catholiques, est au centre des conférences-débats dans la région Atsimo Andrefana. Le but est de mieux informer les communautés sur les enjeux relatifs aux droits et obligations dans le domaine des exploitations minières, afin de contribuer au bien-être de la population.

Après la rencontre avec les communautés de Benetsy, dans la commune rurale d’Ankilimalinike, il y a deux semaines, le projet Taratra a organisé la même conférence-débat dans la commune rurale de Belalanda, au Nord de Toliara, dans l’enceinte de l’Ecar Saint Michel, la semaine passée.
Cette fois, les communes rurales de Belalanda et de Maromiandra étaient réunies pour discuter des stratégies de lutte contre la pauvreté et échanger sur les droits et obligations de l’Etat et des exploitants miniers. Les interventions des représentants de la Préfecture de Toliara, des Mines et de Justice et Paix ont retenu l’attention d’une foule nombreuse.
Des points importants ont été abordés à l’exemple des droits communs et individuels. Les droits communs englobent les intérêts collectifs tels que la construction d’infrastructures, tandis que les droits individuels se réfèrent aux compensations et aux droits spécifiques accordés à chaque personne affectée par un projet minier. Cette distinction a fait ressortir l’importance d’enregistrer légalement les biens fonciers pour garantir l’accès aux droits individuels.
Comme exemple «Un propriétaire foncier bénéficie de compensations si son bien est concerné par un projet. Ces droits ne peuvent cependant s’acquérir que s’il y a réellement un projet d’extraction en cours».

Dialogue et la concertation
Le projet Taratra s’est toujours engagé à informer la population sur ses droits en matière d’exploitation minière. Son action vise le bien-être général, en particulier dans les régions où les ressources minières sont exploitées. Le dialogue et la concertation sont les piliers de leur approche.
Selon le coordinateur du projet Taratra, Emmanuel Ralahy : «Pour nous, il est essentiel que la population comprenne ses droits et obligations relatifs aux projets d’exploitation. La discussion est la clé pour résoudre les problèmes et dissiper les malentendus, et la population en a pris conscience».
Les projets miniers offrent d’importants avantages aux communautés locales, notamment des compensations pour les propriétaires fonciers et des retombées économiques pour les municipalités. Toutefois, la collaboration entre les communautés, les exploitants et les autorités reste cruciale pour maximiser ses bénéfices.

Arh.

Ils ont dit :

– Jean, représentant de la population de Belalanda : «Les populations de toutes les communes de Toliara II devraient pouvoir coopérer sur les projets miniers, et non pas celles de Belalanda et de Maromiandra uniquement. J’incite la population à collaborer avec les autorités et l’exploitant. Elle ne connaît pas exactement les avantages qu’elle pourrait tirer des projets miniers. Elle n’a eu vent que des rumeurs sur les maladies. Or, si c’est l’Etat qui leur a déjà accordé un permis, cela signifie que ces rumeurs sont infondées».

– Fédia Rodine, représentante de la population de Maromiandra : «La population ne doit pas se laisser emporter par les rumeurs. Il faut attendre les explications apportées par les autorités, car l’Etat agit toujours au profit du grand nombre. Je pense que nous n’avons pas à rejeter les projets d’exploitation, car il y a beaucoup d’avantages en jeu en faveur de l’intérêt général».

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