Fiscalité: la DGI et les experts-comptables affinent leur méthodologie

Améliorer le contrôle fiscal. Les procédures fiscales et la méthodologie de contrôle fiscal étaient au menu de la rencontre entre la direction générale des Impôts (DGI) et l’Ordre des experts-comptables et financiers de Madagascar (OECFM), hier à l’hôtel Carlton Anosy.

Lors de cet atelier, le secrétaire général de l’OECFM, Hajanirina Razakamahefa, a soulevé que «Il peut y avoir des discordances et des incompréhensions dans l’application des textes et lois. Néanmoins, les discussions, comme celles tenues aujourd’hui (hier : ndlr), sont initiées pour coordonner nos missions et attributions. Si besoin, les échanges pourraient bien mener à des réformes des législations». Et à en croire les propos, les experts-comptables sont prêts à mettre leurs expertises pour améliorer les contrôles fiscaux tout en soulignant la relation étroite entre la fiscalité et la comptabilité.
En effet, chaque entreprise doit se conformer à la fois au droit comptable (Plan comptable général – PCG) et au droit fiscal (Code des impôts), comme l’a confirmé le secrétaire général de l’OECFM, expliquant que la comptabilité sert de base à la fiscalité pour calculer l’impôt.
Et selon le directeur général des impôts, Germain, «la mission de la DGI ne se limite pas aux contrôles fiscaux et aux recouvrements des recettes fiscales». Pour ce responsable, améliorer les recettes fiscales nécessite une collaboration étroite avec les partenaires, notamment les experts-comptables.

Transparence du système fiscal
Des désaccords ont été soulevés lors de la réunion, notamment concernant le calcul du chiffre d’affaires dans des secteurs spécifiques comme le BTP, pouvant entraîner
des écarts significatifs dans les déclarations fiscales et les vérifications. Ce genre de cas, loin d’être isolé, soulève des inquiétudes quant à l’équité et la transparence du système fiscal.
Dans ce sens, la DGI et ses partenaires ont introduit le module «e-bilan», permettant aux entreprises de transmettre leurs états financiers et leurs annexes pour certification par l’expert-comptable avant de les soumettre officiellement à l’administration fiscale.
«Cette mesure a déjà permis d’apporter des améliorations dans les déclarations fiscales», selon le directeur général des Impôts et devrait simplifier les procédures pour les experts-comptables tout en garantissant une répartition équitable des impôts.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du partenariat public-privé et vise à éduquer la population en matière d’impôts, démontrant l’engagement de l’administration fiscale et des professionnels de la comptabilité à renforcer la collaboration et la transparence dans le domaine de la fiscalité à Madagascar.

Arh.

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