Approvisionnement en eau à Tanà: un gap de 60.000 m3 par jour

La perturbation qui survient sur le réseau de distribution d’eau dans la capitale et ses périphéries, persiste avec un gap de 60.000 m3 par jour, selon les données de la Jirama. Et la vétusté des infrastructures, n’arrange pas les choses.

36% des quartiers de Tana sont touchés par cette perturbation d’approvisionnement en eau. Et 4% sont classés en rouge, c’est-à-dire que l’eau n’est pas disponible de jour comme de nuit, tandis que les 32% sont classés en jaune, soit l’eau n’est disponible que la nuit. Les quartiers périphériques et les quartiers situés en altitude sont les plus concernés par la discontinuité voire coupure du service : Itaosy, Ambohi­man­gidy, Fenoa­rivo, Ambo­hi­drapeto dans la zone Ouest, Ivato, Ambohi­dra­trimo dans la zone Nord-Ouest, Ilafy, Lazaina dans la zone Nord, Faravohitra, Ankatso, An­draisoro, Fort Duchesne, Fort Voyron dans la zone Centre Ambatomaro, Ambo­himangakely, Alasora dans la zone Est et Bon­gatsara, Andoharanofotsy, Anka­rao­bato, Merimanjaka dans la zone Sud.
La situation s’est aggravée depuis ce mois d’avril notamment due au fait que la production et distribution dépendent du réseau électrique, au manque de pièces de dépannage et consommables de maintenance et au manque de main d’œuvre, à cause de l’arrêt de l’exécution des prestations. A tout cela s’ajoute la difficulté rencontrée dans le processus de formalité d’achat (marché public, finance…).
Par ailleurs, une succession de pannes a également été enregistrée dans la station de Mandroseza durant ce mois-ci. « La réparation a pris du temps, vu que les pièces de dépannage ne sont pas disponibles de suite, d’où le retard du rétablissement du réseau de distribution », a-t-on précisé. Ces problèmes ont accentué la perturbation du réseau de distribution surtout dans les quartiers de Manjakaray, An­janahary, Faravohitra, Beton­golo, Alasora, Anka­raobato, Itaosy, Ambato­maro, Anka­tso, Ambohipo, Ampandria­nomby, Ambo­hidratrimo, Ambatolampy Antehiroka, Analamahitsy, Ambohitra­rahaba, Ivandry, Ilafy, Am­batobe, Ambohi­dra­peto, Am­baniala et Am­banilalana ….

Des mesures d’urgence
Pour y faire face, des mesures d’urgence ont été adoptées telles que la distribution d’eau en alternance entre les quartiers avoisinants en manœuvrant des vannes dans neuf sites, la mobilisation de camions citernes ou encore l’équilibrage du réseau dans la limite du possible.
D’ailleurs, la Jirama procède à l’amélioration de ser­vice dans certains quartiers notamment à Fort Voyron à travers la pose d’hydrophore avec canalisation, à Amba­niala et à Antanetibe Ilafy. Egalement la construction d’ouvrage de déferrisation à l’UTC Ampifirika, la remise en service des UTC de Tan­jombato 2 et de Bemasoan­dro 2, l’installation de forage au palais d’Iavoloha pour sécuriser le palais et pour alléger
le réseau public (études en cours) ou encore le rehaussement du plan d’eau des rivières en période d’étiage.
De nouvelles stations et châteaux d’eau seront aussi à aménager sur cinq sites (Ivato, Itaosy, Andohara­no­fotsy, Ambohipo/Ankatso et Alasora) dans le cadre d’un projet à court terme du ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène.
Grâce au financement propre de la Jirama, de nouvelles stations de production seront installées dans la zone Nord-Ouest et la zone Sud. Les travaux s’étaleront sur cinq mois. Le système de production et d’adduction dans la zone Est sera de même à réhabiliter sur une période de quatre mois.
Des grands projets structurants pour résoudre le problème actuel et assurer la demande future : augmentation de production, extension, réhabilitation sont également à prévoir à moyen terme. A citer « Jirama water III » dont la passation de marché pour l’acquisition de matériel, est en cours et le projet « PAAEP » dans la Capitale et six autres villes.

Fahranarison

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