Migration : des flux massifs dans Menabe

Depuis 2018, la région Menabe est confrontée à des flux migratoires massifs de ses populations avoisinantes. Pouss­ées par la sécheresse, l’insécurité et la pauvreté, ces nouvelles venues se déplacent en général vers les aires protégées
afin de pratiquer de la culture sur brûlis de maïs et d’ara­­chides.
En 2022, de source auprès de l’ONG « Fanamby », les forces de l’ordre en patrouille ont découvert 780 hectares de terrains défrichés et 147 campements illicites au sein de l’Aire protégée du Menabe Antimena (Apma) du mois d’août au décembre. 38 personnes ont été ainsi placées sous mandat de dépôt et tous les campements détruits. Ces migrations sont également source de conflits avec la population locale en dehors de la déforestation et de la dégradation environnementale

Résilience des populations migrantes

Face à cette situation et afin de soutenir les efforts entrepris dans la protection des Aires protégées (AP), un atelier sur le projet « Promotion de la résilience climatique des populations affectées par le changement climatique dans la Basse Tsiribihina » a eu lieu hier à l’hôtel Ibis Ankorondrano. Un programme du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), réalisé conjointement avec l’Orga­nisation internationale pour les migrations (OIM), financé à hauteur de 300.000 dollars pour une durée de 24 mois.
Les populations migrantes et les communautés locales sont les bénéficiaires du projet dans 9 districts du Menabe. Il vise à améliorer le bien-être des bénéficiaires
à travers la création d’opportunités économiques comme les activités génératrices de revenus (AGR), la promotion du genre, la consolidation de la résilience climatique, en particulier auprès des migrants, la protection et la restauration des AP, ainsi que la lutte contre la déforestation et la désertification.

Sera R.

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