Vente illégale de terrain : toutes les preuves sont contre Olga Ramalason

Soupçonnée de vente illégale de terrain, Olga Ramalason, candidate aux élections législatives, est sur la sellette. Désormais, son sort est entre les mains du Pôle anti-corruption (Pac), qui a décidé de la placer sous mandat de dépôt, après avoir entendu sa version des faits. Toutes les preuves sont contre elle.

L’affaire remonte à 2008 lorsqu’un acte de vente d’un terrain a été conclu entre la Commune d’Antsi­rabe et un acheteur. Olga Ramalason était à l’époque maire de la ville. Il s’avère cependant que le terrain en question avait déjà un propriétaire qui n’a découvert les faits qu’en 2018.
En fait, d’après Tsarafeno Gilbert, ayant reçu procuration des héritiers de Gilbert Pierre Razanatsimba, en 2018, on les a informés que
le terrain de leur père, propriété Fanambinana XXIX TN°9463-P ne leur appartient plus car inscrite au nom de Albertine Raharisoa. Ils ont découvert que par arrêté n°307/08/CU/ABE du 10/ 12/08, le Maire d’alors Olga Vololonirina Ramalason a « annulé purement et simplement le titre de vente sous conditions résolutoires en date du 24/10/75 ».
En un mot, ce terrain n’ap­partient plus à la Commune. Et en 2023, des poursuites ont été par la suite entamées. Pour sa défense, l’ancienne maire a indiqué qu’elle n’avait fait qu’exécuter la décision du Conseil municipal de l’époque. Or, la lecture des « considérants » de l’arrêté ne mentionne pas ce fait. En analysant aussi les pièces versées au dossier, Albertine Raharisoa a tout fait pour avoir ce terrain. Elle savait pertinemment qu’il appartient à Gilbert Pierre Raza­natsimba. Et on se demande comment l’acte de vente a fini par se conclure entre elle et la Commune.
Candidate malgré tout

Même derrière les barreaux, la candidate du Firai­sinakina reste en lice pour les législatives. Elle figure d’ailleurs en deuxième position sur la liste des candidats de la plateforme dans le district d’Antsirabe II. Sa détention préventive pourrait compromettre ses ambitions de briguer un mandat législatif à Tsimbazaza, même si candidature a déjà été validée.
« Le fait qu’elle soit en prison n’affecte en rien sa candidature. Il faut noter que les Ovec vérifient les dossiers complets pour valider une candidature et non la situation de la personne », a expliqué le rapporteur de la Ceni, SoavaAndriama­rotafika, joint au téléphone hier. Il faut d’ailleurs noter que sa candidature a été validée avant sa détention.
« Si elle est encore en détention pendant la propagande électorale, ses partisans pourront toujours faire campagne pour elle », a-t-il précisé.
A noter par ailleurs qu’ une fois les candidatures va­lidées officiellement, il n’est plus possible de faire marche arrière. Et au cas où elle serait élue, il appartiendra à la Haute cour constitutionnelle (HCC) de trancher sur son cas, qu’elle soit remplacée ou non par ses colistiers.

T.N

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