Est-ce que nous sommes réellement indépendants ? Qu’avons-nous fait de notre indépendance ? Qui n’a fait mieux que d’autres ces soixante dernières années ? Qu’en nos aïeuls s’ils trouvaient dans quelle situation se trouve le pays actuellement ?
Ce sont, en gros, les principales interrogations qui reviennent sans cesse à chaque veille de la célébration de la fête de l’indépendance, notamment par les observateurs avertis de la politique. Certains organisent d’ailleurs des débats et des rencontres sur ce sujet. C’est d’autant plus légitime que le pays peine à avancer depuis son accession à la souveraineté. A l’heure où tout est interconnecté et que le monde est particulièrement interdépendant, ces questions pourraient être anachroniques.
Car, tout porte à croire qu’aucun pays ne peut se suffire à lui-même. Même les pays les plus hermétiques s’ouvrent à d’autres. Comme l’a fait récemment la Corée du Nord avec d’autres pays.
Et si le sujet devait être interprété autrement, à savoir qu’est-ce qu’un citoyen peut faire pour son pays aujourd’hui ? Et qu’au lieu de rejeter la faute sur d’autres, ne serait-il pas temps de se remettre désormais en question? Une assertion du 35e président américain John F. Kennedy, disparu trois ans après notre indépendance, demeure à ce titre d’actualité. « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays », avait-il alors souligné.
Hélas, plus de soixante ans après, l’appel au bon sens, au civisme et à la prise de responsabilité citoyenne peine toujours à se faire entendre. Et pourtant, dans un contexte actuel où il devient de plus en plus facile de critiquer, la prise de responsabilité, que ce soit par le biais des élections ou d’une autre manière, serait la moindre des choses pour démontrer qu’on peut faire mieux que d’autres.
Rakoto