Loin d’une simple visite officielle d’usage, l’inspection menée par le président de la République à l’aéroport international d’Ivato, a été la prélude à des décisions suivies d’effet. La coupe est pleine. Le moment est venu de s’attaquer à la racine de la corruption. La tolérance zéro s’impose pour que les plaintes déposées par les passagers ne restent pas lettre morte.
Un contrôleur général sera nommé à la tête de l’aéroport et deux agents « véreux » sont suspendus de leur fonction en attendant l’issue de l’enquête. Ceux qui ont pensé que le président allait se contenter d’un simple rappel à l’ordre et qu’il faut juste attendre que les choses se calment, avant de reprendre de plus belle leur pratique, se sont fourrés le doigt dans l’œil. Cela devrait servir d’exemple aux agents qui auraient l’intention fallacieuse d’abuser de leur pouvoir et de choisir la voie de la corruption.
La corruption est un secret de polichinelle à l’aéroport d’Ivato. On dirait même que certains agents agissent en toute impunité au détriment des passagers. Des comportements indécents, des intimidations allant jusqu’à la confiscation des bagages et de devises dans le seul but de forcer les passagers à verser des pots-de-vin, l’aéroport d’Ivato a une mauvaise réputation. Parfois les victimes se demandent si les responsables sont au courant de ces agissements faisant couler beaucoup d’encre, mais de l’eau a coulé sous le pont jusqu’à ce que le président de la République ait pris l’affaire en main.
L’aéroport international d’Ivato n’est pas la seule structure gangrénée par la corruption à Madagascar, qui reste un problème majeur dans le pays. La lutte doit être menée à tous les niveaux, et les corrompus reconnus coupables doivent répondre de leurs actes. A qui le tour ?
Rakoto