Madagascar a finalisé son « Bilan alimentaire », un document compilant les données de production, d’importation, d’exportation et de consommation alimentaire sur la période 2016 – 2022, établi conjointement par le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) et l’Institut national de la statistique (Instat), avec le financement de la Banque africaine de développement (Bad). La présentation officielle s’est déroulée hier à Antaninarenina.
«Ce bilan est un document essentiel, permettant d’évaluer la disponibilité et le niveau de la sécurité alimentaire, des éléments indispensables qui vont orienter les décisions en matière de nutrition et de développement durable», a expliqué le directeur de coordination générale des Projets et des partenariats au Minae, Andritiana Randrianaivomanana, à cette occasion.
Le « Bilan alimentaire » fournit des données détaillées sur la disponibilité nutritionnelle, incluant macronutriments et micronutriments. « L’apport en calories est passé de 1.925 kcal par jour en 2016 à 2.047,7 kcal en 2022, avec une progression annuelle de 1,06%. Toutefois, un déséquilibre persiste entre protéines, lipides et glucides, ces derniers dépassant les normes recommandées tandis que les lipides restent insuffisants », rapporte-t-on dans ce document.
Ce rapport est également un indicateur de la sécurité alimentaire, dont le Taux de dépendance aux importations (TDI) demeure stable, avec des variations dues principalement aux aléas climatiques.
D’après le bilan, «la sécheresse de 2017 a provoqué une augmentation des importations pour répondre aux besoins nationaux». Une baisse progressive de la Prévalence de la sous-alimentation (PSA), a été constatée qui passe de 41,5% en 2016 à 34,9% en 2022.
Cependant, plus d’un tiers de la population reste sous-alimenté, qui en dit long sur l’ampleur des défis à venir, pour atteindre les objectifs de développement durable, notamment la réduction de la sous-alimentation (ODD 2.1) et des pertes alimentaires (ODD 12.3).
Arh.
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