Le Pavé Antaninarenina a abrité hier la cérémonie de lancement du projet « Utilisation responsable des réseaux sociaux » à l’initiative de l’ONG Human Development Action (HDA).
50,1% des enfants internautes âgés de 15 à 17 ans ont subi au moins une forme d’abus ou d’exploitation sexuelle en ligne si 27,9% ont moins de 15 ans, selon une enquête menée par Ecpat France au niveau de 6 villes de Madagascar, et partagée lors d’une rencontre avec la presse ce mardi au Motel Anosy. Les filles sont les plus exposées à ce genre d’exploitation avec un taux de 46,9% contre 41,1% pour les garçons. Les auteurs de ces abus sont des hommes dans 67,6% des cas, dont 52,4% sont des nationaux.
Selon toujours cette enquête, 2% de ces enfants internautes ont déjà fait des vidéos à caractère sexuel en direct sur internet. 58,8% d’entre eux ont été contraints de les faire, car ils ont reçu des pressions, si 16,7% ont affirmé que c’est amusant.
Utilisation responsable des réseaux sociaux
C’est dans un tel contexte que l’ONG Human Development Action (HDA), avec l’appui financier de la Commission nationale malgache pour l’Unesco, a procédé au lancement officiel du projet « Utilisation responsable des réseaux sociaux », dont l’objectif est de sensibiliser les jeunes aussi bien aux bienfaits qu’aux dangers de l’utilisation des réseaux sociaux. « L’objectif est d’informer les jeunes sur les conséquences de l’utilisation excessive ou incorrecte de ces réseaux, tout en promouvant une utilisation bénéfique et responsable », a indiqué le Chef de mission de l’ONG HDA, Felantsoa Judy Andriantiana.
Le programme met également l’accent sur les dangers liés à une utilisation abusive, tels que les maladies liées à une surexposition aux écrans ou encore la propagation de fausses informations. Mais insiste toutefois sur les nombreuses opportunités que les jeunes peuvent tirer des réseaux sociaux dont l’accès à des opportunités professionnelles, la possibilité d’augmenter ses connaissances à des fins éducatives, ainsi que la capacité de générer des revenus grâce à des plateformes numériques.
Les cibles du projet sont des jeunes de 15 à 35 ans et l’organisateur estime atteindre 5.000 d’entre eux d’ici fin décembre.
Sera R.
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