Le calme avant la tempête

Depuis quelques jours, la pluie a fait défaut dans la capitale et ses environs. On ne sait pas combien de jours cela va durer. Mais toujours est-il que cette situation devrait être mise à profit pour se préparer contre les éventuels risques et catastrophes qui sont inséparables de la pé­riode de cyclones, donc de pluies, telles que les inondations.
Dans la capitale, on s’y attèle car des travaux de sécurisation y sont exécutés. Mais est-ce que les mêmes types de travaux sont menés dans les autres ré­gions ? Certes, la plateforme nationale de ré­duction des risques et catastrophes vient de se réunir. Faut-il rappeler que les inondations ne concernent pas uniquement la capitale. Beaucoup de villes du pays en souffrent pendant la période cyclonique.
Toamasina, la capitale économique du pays, par exemple, souffre également des mêmes problèmes d’inondation faute d’insuffisance de canaux d’évacuation d’eau ou à cause de l’obstruction de ceux qui existent. Pire encore, en cas de cyclone, certains quartiers de la grande ville de l’Est peuvent se trouver être envahis par la mer.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette absence de pluie actuellement en début de pé­riode cyclonique peut laisser présager de fortes pluies dans les jours à venir. A moins que ce ne soit, au contraire, le début d’une période de sécheresse. En effet, il a déjà été annoncé que certaines régions de Mada­gascar, notamment dans la partie Sud de la Gran­de île, vont connaître une forte sécheresse.
Quoi qu’il en soit, cette période de sécheresse ne fait que favoriser les feux de brousse
et de forêts. Et cela a d’énormes conséquences sur l’air que l’on respire dans la capitale. La preuve en est que les couloirs des hôpitaux sont remplis de patients qui présentent tous des problèmes respiratoires. Et ce sont les enfants qui en sont les principales victimes.
On peut aussi se de­mander si c’est cette chaleur et cette sécheresse persistantes qui favorisent les nombreux in­cendies de nombreuses constructions. Le dernier en date étant l’Espace Dera sis à Tsiadana. Ce n’est pas un cas isolé. Et cela ne touche pas seulement la capitale. D’au­tres villes de province enregistrent également ce type d’incendie.
De toutes les façons, que ce soit la sécheresse ou les inondations, le pire est toujours à craindre. Et bien évidemment, dans les deux cas, ce sont les paysans qui sont les grands perdants. Comme on se trouve en pleine période de culture, c’est toute la récolte à venir qui risque d’être compromise. Pour ces cultivateurs, la situation qui prévaut actuellement peut présager le calme avant la tempête.

Aimé Andrianina

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