« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Cette citation de Lamartine a pris tout son sens, hier, chez une grande partie des internautes qui ont éprouvé un manque intolérable. Et pour cause, le réseau social Facebook, tout comme Instagram et Messenger, a connu une coupure d’une heure, pour les uns, mais une éternité pour d’autres. Parmi ces derniers, il y a ceux qui ont éteint et redémarré leur téléphone portable, encore et encore, tandis que d’autres ont vite choisi de se résigner. Les messages venant d’un groupe de discussion d’autres réseaux sociaux ont vite calmé les esprits sur une éventuelle tentative de piratage. « Vous avez été déconnecté de votre compte Facebook, de Messenger voire même d’Instagram ? Ne cherchez pas à modifier votre mot de passe, cela ne changera rien : il
s’avère que le réseau social est tombé en panne ce mardi après-midi », pouvait-on lire quelques minutes plus tard.
Et pourtant, on imaginait déjà le pire, entre le piratage et l’arrêt total. Il semble en effet que près de 4 milliards de personnes dans le monde utilisent au moins une fois tous les mois des plateformes du géant des réseaux sociaux Meta, c’est-à-dire Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp. A Madagascar, jusqu’
ici, c’est la plateforme Facebook qui se trouve en tête de liste des plus prisées, quelle que soit la catégorie des utilisateurs, jeunes ou moins jeunes. A tel point qu’
hier, c’était toute une communauté qui était en veille même si la coupure n’avait duré qu’
une heure. Une communauté d’internautes habituée épiant tout ce qui se passe à travers la planète monde, et par-dessus tous les sujets à sensation.
En effet, c’est à travers cette plateforme que les artistes et les autres personnalités avides de célébrité vendent leur rêve aux moins avisés, tout comme les pasteurs charlatans qui ne cessent de se multiplier ces derniers temps. A cela s’ajoutent les escroqueries, les usurpations d’identité, les chantages, les vols d’informations, les cyber harcèlements, les désinformations ou encore toutes sortes de diffamation. Les dangers de ces plateformes sont tellement nombreux que la moindre panne peut signifier … une bénédiction.
Quoi qu’il en soit, les réseaux sociaux ont permis de faire avancer bien des choses, aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau des organismes non gouvernementaux. Comme en témoigne l’indignation générale provoquée par cette affaire de viol d’enfant et qui a permis aux forces de l’ordre d’attraper le
« coupable » dans les meilleurs délais. Désormais il suffit d’une clique pour diffuser au monde une réalité que certains veulent camoufler au nom du principe de la transparence. Avec les réseaux sociaux, le monde est dorénavant plus qu’un livre ouvert car l’espace tend à s’effacer. Ce n’est donc pas étonnant que chaque coupure, aussi infime soit-elle, ressemble, ou presque, à la fin du monde.
Rakoto