Les risques sanitaires du travail des enfants dans la production de vanille ont fait l’objet d’une évaluation dans le cadre d’une recherche doctorale à l’Université d’Antananarivo. Le processus de validation des résultats de cette étude, mené avec l’appui financier d’Usdol, a débuté hier dans le cadre d’un atelier qui s’est tenu à l’hôtel Carlton à Anosy.
«Parmi les risques potentiels que courent les enfants figurent l’usage d’objets tranchants et de produits chimiques dans le processus de production de la vanille, selon les résultats de cette étude», a soulevé Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, de l’emploi et de la fonction publique (METFP).
Le numéro un de ce département ministériel d’ajouter que «Grâce aux efforts du
gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, le travail des enfants dans la filière vanille a presque été éradiqué. Mais on craint fortement le changement de la donne après la pandémie de Covid-19 et à la suite de la baisse du prix de la vanille. Raison pour laquelle, une telle étude trouve toute
son importance pour mieux lutter contre ce fléau».
«Nous espérons que les résultats de cette évaluation aideront le gouvernement et les partenaires sociaux à identifier et à mettre en œuvre des interventions qui contribueront à éradiquer le travail des enfants pour une filière vanille exempte de travail des enfants et un avenir meilleur pour la population de Madagascar», a souligné pour sa part le directeur du bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour Madagascar.
Le ministère du METFP a quand même adressé quelques recommandations à propos de cette étude. «Avant de pouvoir procéder à la validation de cette étude, la méthodologie adoptée devrait être améliorée, notamment l’échantillonnage de la population et des zones étudiées ainsi que l’élargissement des consultations des acteurs concernés par le secteur», a indiqué le ministre Hanitra Razakaboana.
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