Sécurité sanitaire des aliments: les pays de la COI s’alignent sur les normes internationales

Dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage à Madagascar, de nombreux agriculteurs et éleveurs peinent à maîtriser l’utilisation des intrants, ce qui impacte directement sur la qualité des denrées
alimentaires produites. Un constat préoccupant.

La Commission de
l’océan Indien (COI) or­ganise pendant trois jours, depuis hier à l’hôtel Ibis Antananarivo, un atelier visant à élaborer un programme régional de Sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’océan Indien (SA­NOI). Dans ce sens, chaque pays s’est engagé à respecter les normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) internationales, des produits agricoles et d’origine animale.
Certes, les lacunes en matière de contrôles sanitaires et phytosanitaires ne se répercutent pas directement sur la vie de la population, mais elles représentent des enjeux économiques ma­jeurs, surtout dans le contexte d’un potentiel d’échanges intra-régionaux, notamment les exportations entre les pays membres de la COI.
Les filières maïs et vo­lailles occupent une place centrale dans ces réflexions. Des mesures SPS adaptées et coordonnées sont au cœur des débats lors de cet atelier. Les experts ont identifié des risques potentiels et ont proposé des actions prioritaires, soulignant notamment l’importance d’une réglementation efficace en matière d’importation et d’utilisation des intrants agricoles.
Harmoniser les dispositifs SPS

Selon le Coordonnateur général des Projets et Par­tenariats au sein du minis­tère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), Andri­tiana Luc Randrianaivo­manana, cet atelier rassemble les acteurs de la COI pour «harmoniser les dispositions SPS et faciliter les échanges commerciaux de denrées alimentaires saines au sein de la région». Il est essentiel de souligner que 80 % de la population malgache travaillent dans le secteur agricole.
Madagascar, en particulier, est considérée comme ayant un fort potentiel de production de maïs, à condition d’adopter des pratiques agricoles intensives et mé­canisées. Cependant, pour que l’intra-échange entre les pays membres de la COI devienne réalité, il est impératif que chaque pays assure sa propre autosuffisance en termes de production alimentaire et réponde aux normes SPS internationales.
Le programme SANOI vise à réduire la malnutrition et l’insécurité alimen­taire dans la région de
l’océan Indien, notamment à travers une augmentation des échanges de produits agricoles et agroalimentaires afin de privilégier les circuits d’approvisionnement plus court entre Etats insulaires et de promouvoir le développement de la filière agroalimentaire. Ce programme est financé par l’UE à hauteur de 16 millions d’euros dans le cadre du 11e FED et est mis en œuvre pour une durée de 5 ans (mars 2020 – mars 2025).

Arh.

Partager sur: