Consommation: hausse des prix des denrées alimentaires dans le Nord

Depuis quelques semaines, les habitants de la partie nord de Madagascar font face à une augmentation des prix des denrées alimentaires. La coupure de la RN6, depuis le passage du cyclone Gamane, a entravé l’approvisionnement des marchés locaux, ce qui a conduit à une raréfaction des produits et à une envolée des prix.

La flambée des prix touche des produits essentiels comme le riz mais également l’huile et les légumes. Cela affecte le pouvoir d’achat des ménages, déjà fragilisé par le passage du cyclone, il y a quelques jours. La RN6, seule voie terrestre reliant la partie nord de la Grande île aux autres régions est toujours en cours de réhabilitation, la perturbation du trafic routier se fait ressentir par des répercussions économiques.
Le coût de l’acheminement est également à prendre en considération sur la hausse des prix, en effet, « à cause de cette coupure de la RN6, les approvisionnements se font par voie maritime » a confié une source locale. « Les produits partent du port d’Ankify pour rejoindre le port d’Antsiranana » indique-t-elle, et « de même pour Nosy Be, les produits sont acheminés depuis Ankify jusqu’à Ampasindava », explique-t-elle. A souligner que la distance entre Ankify et Antsiranana est de 247 km par voie terrestre.
Une idée sur les prix, « Deux carottes s’achètent à 1.500 ariary, la variété de riz madame rose à 2.200 ariary le gobelet, une tomate à 1.000 ariary et 2.000 ariary pour deux oignons » selon le témoignage d’un habitant d’Antsiranana.

Les autorités prennent les mesures
« 190 tonnes de vary gasy sont déjà arrivés à Antsiranana et 350 tonnes sont encore attendues pour cette semaine » selon notre source. Les résultats sont déjà palpables, le prix du riz s’élevait à 1.400 ariary le gobelet la semaine passée, actuellement, il est à 1.200 ariary le gobelet. Le riz importé inonde déjà le marché avec un prix à 1.000 ariary le gobelet. La direction régionale de l’industrialisation et du commerce (DRIC) Diana avec la State Procurement of Madagascar (SPM) collabore pour distribuer les produits. « Le stock n’est pas à craindre concernant le riz » indique-t-on

Tolérance zéro
La DRIC et la SPM font des descentes régulières pour surveiller les prix sur le marché surtout pour le riz. Son prix devrait en effet baisser vu que l’approvisionnement en riz continue à être assuré et aucun risque de pénurie n’est à craindre. Par ailleurs, la DRIC Diana met en garde ceux qui sont tentés de tirer profit de cette situation, « tolérance zéro pour les spéculateurs ».

Luc Andriniaina

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