Mettre la puce à l’oreille

L’actualité se focalise aujourd’hui sur l’insécurité grandissante partout dans le pays à tel point qu’en hauts lieux, on s’est décidé à mettre les bouchées doubles. Ce qui est tout à fait légitime dans la mesure où dans de nombreuses localités, les habitants vivent dans la terreur.
On pourra toujours émettre une remarque : La recrudescence de l’insécurité dans le pays correspond habituellement à une période électorale. Ce qui est le cas actuellement. Quelle(s) conclusion(s) peut-on en tirer ? Est-ce qu’il existerait réellement une relation de cause à effet ? Ou bien s’agirait-il d’une simple coïncidence ?
Quoi qu’il en soit, les kidnappings se poursuivent sans relâche dans les zones réputées où se déroule ce type d’acte de banditisme. Mais faits nouveaux : La rançon exigée est de plus en plus élevée. Bien évidemment, on peut bien croire que les ravisseurs ont préalablement ciblée leur victime.
Autrement dit, c’est quelqu’un qui a du ré­pondant et qui est susceptible de pouvoir payer la rançon. Ce qui laisse entendre qu’il y a des complices des ravisseurs dans l’entourage proche des victimes et qui ont fourni des informations bien précises sur la situation financière de la victime. La victime n’est jamais prise au hasard.
Toutefois, non seulement, la population souffre de ces actes de banditisme. Cela risque d’avoir des répercussions sur l’économie du pays car même les collecteurs sont détroussés. Suite à ces actes, il sera plus difficile de réaliser les activités de collecte. En conséquence, les prix des produits locaux vont enregistrer une hausse.
Qu’on le veuille ou non, il faut reconnaître que les dahalo deviennent de plus en plus téméraires et osent af­fronter directement les éléments des forces ar­mées. On assiste ainsi à un véritable défi de leur part. S’ils osent agir ainsi, c’est qu’ils sont évidemment bien armés. Et ils l’ont prouvé lors des différentes confrontations.
Alors la question qui se pose est : D’où vient leur arsenal ? Apparem­ment, ce ne sont pas des butins de guerre. Tout dernièrement, après avoir tué un militaire, ils ont laissé son arme sur
le lieu de confrontation alors qu’on aurait pu penser qu’ils allaient l’emporter pour renforcer leur arsenal.
La seule chose qui
les intéresse ce sont les munitions. Est-ce à dire qu’ils ont suffisamment un arsenal bien fourni au point de négliger une arme de guerre moderne? Ou bien, existe-t-il une autre raison pour qu’ils aient réagi ainsi ? Pour les responsables de la sécurité du pays, une telle réaction devrait leur mettre la puce à l’oreille.

Aimé Andrianina

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