Plein épanouissement

Au rythme où cela avance, toutes les ré­gions de Madagascar seront dotées d’une université. C’est une bonne chose pour le pays. Déjà, la décentralisation des universités au niveau des provinces était une grande avancée. Avec une université au niveau de chaque région, on ne peut pas en demander plus.
Evidemment, la dé­centralisation des universités privées au ni­veau des régions viendra compléter le processus. Toutefois, beau­coup d’autres facteurs sont à prendre en com­pte. Il ne s’agit pas de construire des universités juste pour le plaisir de construire. C’est l’avenir des jeunes de ce pays qui est en jeu.
La première chose à laquelle il faut penser est la qualité de l’enseignement. A ce sujet, il faut savoir si on aura un nombre d’enseignants suffisant pour couvrir toutes les universités éparpillées dans toutes les régions. C’est une question cruciale car il s’agit de transmettre du savoir aux jeunes.
Il ne s’agit pas seulement de la quantité. La capacité de chaque en­seignant de transmettre des connaissances est également importante. Et tout le monde n’est pas né pour enseigner. Il faut avoir des qualités de pédagogue. Il faut donc, dès à présent, mettre en place un système de sélection et de recrutement des enseignants à venir.
La qualité de la formation dispensée au
ni­veau des universités ré­gionales est d’une
im­portance capitale. Il faut éviter que l’on arrive à penser que cette
formation est bien inférieure à celle des universités installées au niveau des chefs-lieux de province. Ce serait préjudiciable pour les sortants des universités régionales.
S’il est un autre sujet à ne pas négliger, il s’agit des filières qui seront mises en place au niveau de chaque université ré­gionale. Il importe en priorité, que ces filières répondent aux besoins de la région. C’est une question qui a été toujours plus ou moins négligée auparavant.
Pourtant, un bon choix des filières à mettre en place apportera beaucoup d’avantages à la région. Qui, mieux que les étudiants issus de la région sont à mieux d’apprécier les vrais problèmes de la région ? Ils pourront apporter des solutions adéquates aux problèmes qui se posent.
Par ailleurs, pour ces étudiants-là, il leurs sera plus facile de trouver un emploi sur place sans avoir à se déplacer vers d’autres régions où les démarches de recherche d’emplois sont ardues. De plus, leur intégration ne posera pas de problème dans la mesure où ils sont issus de la région même.
L’un des principaux problèmes qu’il faudra résoudre concerne la ca­pacité d’accueil et d’hébergement des universités régionales. Beaucoup d’étudiants viennent de loin et sont à la recherche d’une chambre au niveau de la nouvelle cité universitaire. Il faut qu’ils bénéficient d’un cadre idéal pour s’épanouir pleinement.

Aimé Andrianina

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