Un boulevard ? Eh oui, cela y ressemble énormément. Après l’officialisation de l’élection de la mairesse de la capitale, tout semble au vert pour les partisans du régime. Les élus de l’Assemblée nationale, les maires ainsi que les conseillers municipaux sont majoritairement de couleur… orange. Autant dire que les élus de la Chambre haute suivront probablement cette même ligne. En effet, les sénateurs sont élus par les grands électeurs, c’est-à-dire les maires et les conseillers municipaux. Désormais, tous les voyants sont au vert.
Le régime devrait avoir les coudées franches pour traduire en actes les ambitions du chef de l’Etat. Les responsables, à tous les niveaux, n’auront plus d’excuses : ils devront retrousser les manches et suivre le mouvement afin de concrétiser ces ambitions. Sinon, ils risquent de prendre la porte car pour ce second mandat, les résultats des responsables devront être à la hauteur des attentes d’une population qui ne cesse de lutter quotidiennement pour faire face à des défis liés à l’insécurité, à l’approvisionnement en eau et en électricité. Pour ne citer que ces exemples.
Il faut reconnaître que, ces derniers mois, l’attention des responsables s’est portée sur tout ce qui est politique, notamment les élections nationales et locales. Mais, comme l’a souligné le chef de l’Etat lors de son allocution du Nouvel An, l’heure est désormais à la réalisation des travaux. Et c’est une bonne chose, car la population attend du concret.
La preuve : les tentatives d’une partie des acteurs politiques pour mobiliser l’opinion se soldent, jusqu’ici, par des échecs. Seule une poignée d’individus tente encore de déstabiliser l’opinion, mais sans y parvenir. Dernièrement, à Toamasina, l’appel lancé par le député Roland Ratsiraka n’a mobilisé que quelques personnes, probablement des proches ou des membres de son parti. En tout cas, les appels à la
désobéissance n’attirent plus grand monde.
Rakoto
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